___Accueil > Entrevues > Taxidermiste

Rencontre avec un taxidermiste

Dominique Nitka est technicien naturaliste au sein du Musée Zoologique de Strasbourg. « L’appellation de taxidermiste, explique-t-il, ne reflète qu’une partie de mon travail ». En effet, outre la taxidermie qui consiste à « donner l’apparence du vivant à des animaux morts » (taxidermie vient du grec taxis qui signifie l’ordre, l’arrangement et de derme, la peau), son métier couvre toutes les méthodes de conservation des matières issues du vivant. Ainsi, il effectue des conservations en milieu liquide, par méthodes d’imprégnation - une sorte de momification qui consiste à remplacer l’eau par de la cire, des moulages de batraciens et de reptiles, de l’ostéologie - la science qui se rapporte à l’os, ainsi que des conservations de plantes…

De plus, une grande part de son activité est réservée à la restauration d’éléments issus d’anciennes collections. Dominique nous explique que « selon l’état du spécimen, son intérêt scientifique – déterminé par les informations dont on dispose sur son origine, le lieu et la date du prélèvement – on choisira de seulement le rafraichir, de le restaurer à l’ancienne ou de le renaturaliser avec les méthodes actuelles. »
Aujourd’hui, les animaux entrant au musée se font rares et « le phénomène de naturalisation destinée chez le particulier à la décoration est passé de mode ». La profession a donc tendance à se perdre. Les nouvelles naturalisations sont souvent réalisées de manière précipitée, avec des matériaux inadéquats qui ne respectent plus le spécimen.

 1/2 ______________ page précédente | page suivante_____